Les diverses obédiences de francs-maçons contribuent de manière importante à la propagande pour le mariage des couples homosexuels.  (Merci à Yves D. qui a rédigé cet article).

Je prépare d'autre éléments sur la franc-maçonnerie dans cette affaire pour la prochaine livraison.

Il ne faut probablement pas y voir un complot, encore que le culte du secret de ces associations se prête au soupçon, mais plutôt une sorte de convergence implicite de personnes vouées à la recherche de la liberté individuelle quelles qu'en soient les conséquences. L'impact des loges maçonniques est cependant trop important pour être passé sous silence.

La principale loge maçonnique, le Grand orient de France (GODF), qui compterait environ 52 000 membres, milite explicitement pour le mariage des couples homosexuels. Bien qu'elle n'appelle pas à manifester pour le projet de loi, elle autorise ses dignitaires à participer aux manifestations revêtus de leurs insignes maçonniques. Sur son site, le GODF se sent tellement sûr de lui qu'il menace sans vergogne les responsables religieux de représailles juridiques, oubliant que le libre expression des opinions est l'un des droits fondamentaux dans une démocratie. 

Une majorité des obédiences maçonniques françaises, notamment la Grande loge féminine de France (14 000 membres environ), se dit libérale et adogmatique et se présente collectivement à la presse, sans faire de déclaration commune sur le mariage des couples homosexuels. Même si certaines obédiences ont déclaré qu'elles auraient préféré un débat mieux organisé et plus long, elles sont bien discrètes et  la tendance générale paraît être celle du GODF.

Le Nouvel Observateur, que l'on ne peut qualifier de journal de droite, reconnaît l'influence des francs-maçons sur le gouvernement actuel, par l'intermédiaire de membres éminents des loges (dont Manuel Valls, Jean-Yves Le Drian, Jérôme Cahuzac, Alain Vidalies, Victorin Lurel, Anne-Marie Escoffier, Frederic Cuvillier, Christophe Chantepy, Jean-Pierre Bel, François Rebsamen, Jean-Vincent Placé, Jean-Michel Baylet, et même Jean-Luc Mélenchon). Le Nouvel Observateur cite encore comme initiés ou comme « maçons sans tablier » Marylise Lebranchu , Stéphane Le Foll , Vincent Peillon, Michel Sapin , Thierry Repentin , Aquilino Morelle (conseiller politique du président), Jean Le Garrec (ancien ministre), Elisabeth Guigou (ancienne ministre), Philippe Guglielmi (premier secrétaire fédéral du PS de Seine-Saint-Denis), Guy Arcizet (ancien grand maître du GO), José Gulino (grand maître du GO), Claude Bartolone, Christian Bataille, Henri Emmanuelli, Pascale Crozon, Pascal Terrasse, Brigitte Bourguignon, Odile Saugues, Jean-Marie Le Guen, et d'autres.

Certes il y a aussi des francs-maçons de droite, mais il n'échappera à personne que les maçons sont statistiquement plus à gauche qu'à droite, et en l'occurrence cela est manifeste pour le mariage des couples homosexuels.

On trouve dans la presse des articles de ton polémique sur la présence de nombreux maçons dans la police et dans la presse. Voir en particulier l'interview de deux journalistes du Point et de l'Express dans la revue « Média ». Il est d'autant plus difficile d'être objectif sur ce sujet que l'appartenance à la franc-maçonnerie est tenue secrète. Il y a certainement des réseaux d'influence du politique vers la presse coïncidant avec l'appartenance maçonnique, et l'on peut avancer sans trop de risque qu'en ce moment ils fonctionnent mieux à gauche qu'à droite.

A noter dans le lobby « pro mariage gay » que Pierre Bergé, une de ses figures de proue et de ses grandes fortunes (c'est entre autres l'un des actionnaires du Monde et il a aussi été propriétaire du magazine gay « Tetu »), semble au mieux avec le GODF où il a notamment été invité à une « tenue blanche fermée » (comprenne qui pourra) le 18 janvier 2011.