Pourquoi ce silence des médias officiels sur la décision du CESE ?

Avez-vous remarqué ? Ni France Inter, Culture, Info, ni France 2 et France 3 n'ont mentionné le refus du CESE de la pétition de 700 000 signataires. Pourquoi ?

La raison, me semble-t-il, en est simple.

La population semble éprouver une saturation sur le sujet du mariage dit pour tous. Le peuple considère qu'il y a tout de même des sujets plus importants.

Mais qui sature ? Ce ne sont pas tant les partisans que les indifférents, qui sont considérés (à tort) comme favorables. Ils disent "Mais la loi est votée. Passons à autre chose de plus important !". Ceux, dont je fais partie, qui ont fait signer des pétitions dans la semaine du 21 au 28 février, ont entendu cette phrase. Elle n'empêchait d'ailleurs pas d'obtenir une signature.

Ainsi, parler encore du mariage pour tous, en l'occurrence de la pétition et de son irrecevabilité décidée par le CESE, aboutirait à ... en parler encore et à froisser ces indifférents qui sont le réservoir supposé de ceux qui soutiennent ce projet, mais qui sont de plus  en plus prêts à le refuser, lorsqu'on leur en présente les conséquences.

Un tel silence ne peut pas être dû au hasard. Des consignes ont dû être données à toutes les radios et télés "France" pour ce black-out (je rappelle qu'ils sont payés pour une grosse partie par nos impôts). Les seuls endroits où ce monsieur du CESE s'est exprimé, ce sont les radios et télés d'obédience chrétienne. Comme s'il fallait être chrétien pour s'opposer à ce projet de loi. Et surtout ne pas déranger les autres avec ce sujet réputé réglé. Cutieuse conception du débat.

Ce silence montre de façon éclatante que nous sommes revenus au temps du "Ministère de l'Information" du début de la Vème république. Devinette : qui sont les régimes qui sont habitués à décréter le black-out sur les informations qui ne leur plaisent pas ?

Ici, la manipulation est faite par le silence. Relisez la citation de Chomsky dans l'Incipit. Méditez la. Et voyez comme elle s'applique bien.

Conclusion ? Il faut continuer à faire du bruit. A agir pour montrer que les opposants, eux, ne saturent pas. Application pratique : écrivez autant de lettres que vous voulez au Président de la République (en papier, c'est gratuit et ça se voit). Puis au Premier Ministre, aux sénateurs, aux députés. Pour ces derniers, le mail suffira.