Le mariage gay aux USA, même s’il reste très minoritaire, marque incontestablement des points ces dernières années. 

Il est utile pour nous, Français, de comprendre comment cela se passe.

Cet article présente une situation synthétique. L’article suivant donne une situation plus détaillée dans divers états ayant adopté le mariage gay.

Au 1/1/2013, 38 états interdisent le mariage homosexuel, soit par la loi, soit par la constitution. 9 états et le District of Columbia l’autorisent. Trois états sont muets sur le sujet (voir cette carte de 2012, plus tout à fait à jour cependant). La Californie est dans une situation transitoire résumée dans l’article détaillé.

Comment naissent ces lois ?
Au départ, les lois pour le mariage gay sont souvent adoptées par les chambres des états sous la pression des lobbys gays type LGBT, ou bien par des jurisprudences liées à des procès remontant à la cour suprême de l’état. Dans certains cas, il y a eu des initiatives populaires imposant des référendums locaux. (Ces référendums locaux aux USA sont fréquents ; ce sont des procédures beaucoup moins exceptionnelles ou solennelles qu’en France).  Voir pour le détail cet article.

Le constat
Aux USA, le mariage gay reste actuellement ultra minoritaire. Mais tous les basculements récents ont été en sa faveur. Il y a donc un lent mouvement qui traduit une stratégie de grignotage d’une étonnante ténacité.

Qu’est-ce qui fait pencher la balance de plus en plus du côté du mariage gay ?
Le facteur le plus important est l’activisme des groupes de pression gay et les ressources qu’ils ont su mobiliser.

Par exemple, en cas de référendum, les campagnes de communication sont très professionnelles et travaillées, comme le montre cet article sur le Maine et le Maryland. 

Les lobbys gays n’hésitent pas à commander à des sociologues ou à des instituts favorable des études poussées pour comprendre les arguments de chaque segment d’opposants. Ils bâtissent ensuite les contre-argumentaires et la stratégie de manipulation adaptés pour retourner la proportion voulue d’électeur de chacun de ces segments.

Lorsque la bataille est entre les mains d’un Parlement d’état, les lobbys sont très présents pour repérer et faire basculer les hésitants. 

Enfin, un tas de procès sont intentés pour attaquer les décisions des états ou des juges lorsqu’elles vont à l’encontre des intérêts du lobby gay.

Quelles leçons pour nous, peuple de France ?
Il faut faire très attention. Les recettes qui ont marché aux USA seront exportées chez nous. Elles le sont sans doute déjà. Il faut s’attendre en particulier à ce que des financements importants soient mis à la disposition du lobby LGBT et ses sbires.

Le recours aux scientifiques est un exemple. On trouve dans la liste des 67 ”soutiens” de agissonspourlegalite, étudiée ici dans ce blog,  trois ou quatre directeurs de recherche du CNRS. Nul doute qu’ils utilisent leurs étudiants (et vos impôts) pour financer des études qui, en s’appuyant sur le savoir-faire acquis aux USA, permettront d’adapter dans notre pays les recettes qui ont réussi aux USA.

Mais nous ne sommes pas en retard sur tous les plans. Nos hommes (ou femmes) politiques n'ont pas attendu l'exemple américain pour ne pas défendre la famille au nom de leur intérêt électoral supposé du moment. La non-liberté de vote des socialistes n'est que la piètre copie de la soumission traditionnelles des godillots du Général. Quand aux députés de la droite qui ont eu le courage de s'abstenir, afin de ne pas risquer de perdre les voix des bobos qu'ils voudraient solliciter, j'espère bien que leur veulerie sera prise en compte par les électeurs. Pour le dire autrement, cette attitude sera, je l’espère, leur Fouquet's. En tous cas pour moi.