M. Binet est le rapporteur de la Commision des lois à l'Assemblée Nationale. Une brève analyse d'une partie de ce rapport, qui est tout de même l'expression de l'analyse de des élus du peuple, amène légitimement à hésiter entre l'incompétence et l'escroquerie...

Je précise d'abord que je ne connais pas ces deux personnes - vous non plus je présume. Je ne fais pas d'attaque ad hominem. Je me contente de lire et d'analyser des textes.

Pourquoi s'intéresser à ces deux personnes ? Parce que M. Binet a écrit un rapport dont les conséquences sont d'une gravité extrême pour les fondements de notre société. Et que la personne qu'il cite le plus souvent dans ce rapport est Madame Martine Gross. Il est donc nécessaire d'essayer de comprendre qui est cette égérie.

En effet, Martine Gross est citée 14 fois dans le rapport de M. Binet. C'est le record. J'en suis sûr : j'ai compté tous les autres (avec un ordinateur, c'est facile...). C'est doinc quelqu'un de très important, et dont la voix compte. Alors, j'ai cherché à savoir qui est cette éminence grise du mariage homosexuel.

Martine Gross est ingénieure (sic) au CNRS. J'ai cherché à savoir de quelle école d'ingénieur(e) elle sortait. Je n'ai pas trouvé. C'est une information confidentielle.

Martine Gross a travaillé toute sa vie (au CNRS, donc payée par vos impôts et les miens) sur l’homosexualité et l’homoparentalité. J’ai compté sur ce site  huit livres et une trentaine de publications portant sa signaturesur ces sujets. Je ne suis pas sûr que ce soit complet. Mais c'est suffisant pour avoir une idée de sa production.

L’ouvrage auquel il est fait référence dans le rapport Binet, au moins dans les notes 78 et 79, est un Que sais-je ? de Madame Gross qui date de 2003. Je répète que Martine Gross est citée 14 fois dans le rapport de M. Binet, ce qui la classe au premier rang.

A titre de comparaison, M. le Rabbin Bernheim, auteur d’une étude remarquable sur le mariage gay publiée en octobre 2012 (donc pendant les travaux de la commission), n’est cité qu’une seul fois dans le rapport. Pas pour son étude - mais en tant que personnalité rencontrée. M. Binet n’a donc pas jugé bon de lire cette étude ou de la mentionner. Pourtant, Madame Gross aurait pu la lui signaler. Mêlant homosexualité et religions, elle a en effet beaucoup travaillé sur "judaïsme et homosexualité" (voir ici ou ici).

Ici déjà, devant ce déséquilibre et cette utilisation à sens unique des compétences, le sérieux des travaux de M. Binet peut être mis en doute.

Mais revenons à cette question du nombre d'enfants dans les familles homosexuelles. Un ingénieur normal, en gros, sait ce que sont des ordres de grandeur. Donc la différence d'ordre de grandeur entre les chiffres de 2003 du Que sais-je ? de Madame Gross et ceux de 2005 de M. Patrick Festy aurait du alerter, sinon M. Binet le politicien en service commandé, du moins Madame Gross l'ingénieur(e).

Peut-être qu'elle n'en a pas eu connaissance ? Mais non, détrompez vous ! L'étude de Patrick Festy a été écrite et publiée aux PUF sous sa direction ! Vous êtes en droit de ne pas me croire. Mais M. Binet le savait, lui. C'est écrit noir sur blanc dans son rapport à la note 80. Allez voir.

Je rajoute ici, pour l'anecdote, (mais est-ce encore utile ?) que, selon ce site, Madame Gross était en 2000 Co-présidente de l'Association des parents et futurs parents gays et lesbien

A ce stade, je reste confondu devant cet imbroglio. Qui trompe qui ? Comment sont faits tous ces travaux, réputés scientifiques ? (Titre du travail de M. Festy : "« Le recensement des familles homoparentales » in Homoparentalités, approches scientifiques et politiques " , voir ci-contre le fac simlé) ? Où la même personne signe à deux ans d'écart des résultats si différents ? Et comment des élus du peuple peuvent-ils se permettre de lancer des réformes pareilles sur des bases aussi contestables, des rapports aussi bâclés, dont une simple lecture un peu attentive suffit à montrer l'insuffance et la partialité.

Si c'est toujours ainsi, nous avons beaucoup de souci à nous faire.