• Etude de l'INSEE sur les couples

    L’INSEE a sorti début 2013 une étude sur les couples, en  France métropolitaine, basée sur des chiffres du début 2011.

    Selon cette étude, 32 millions de personnes majeures déclarent être en couple, dont 200 000 forment des couples d'homosexuels, soit 0.6 % de la population vivant en couple.

    Parmi ces couples, 72 % sont mariées (ce qui relativise le soi-disant délcin du mariage), 7 millions sont en union libre et 1,4 million sont pacsées.

    Ainsi, le mariage homosexuel concerne un maximum de 0.6 % de la population des couples. Parmi ceux-ci, ceux qui  ont voulu donner un caractère contractuel à leur cohabitation se sont pacsés. Ils sont 43 %, soit en gros la moitié. On peut raisonnablement estimer que le « mariage » homosexuel intéressera la même proportion. 

    On parle donc d’environ 100 000 personnes, soit 50 000 couples, ou encore 0.3 % de la population des couples ou encore 1,5 pour mille de la population de notre pays.

    Première observation : beaucoup de bruit pour peu…

    Est-il raisonnable de bouleverser de fond en comble un des piliers majeurs de notre société pour une proportion aussi faible d’individus ?

    Deuxième observation : combien d’enfants ?

    L'INSEE note que 10 % des 200 000 couples d'homosexuels déclarent vivre au moins une partie du temps avec un enfant. Cela représente 20 000 personnes, soit 10 000 couples. Il s’agit surtout (à 90 %) de lesbiennes.

    Si en moyenne chacun de ces couples a 2.5 enfants, on aboutit à 25 000 enfants.

    On retrouve ainsi le chiffre de 25 000 enfants environ ayant un parent homosexuel. C’est tout à fait conforme à l’estimation de l’INED de 1999, corroborée par une étude de 2005 menée par un démographe, Patrick Festy. Ces deux sources qui estiment entre 20 000 et 40 000 enfant dans cette situation, soit vraisemblablement une stabilité.

    On mesure alors à ce point le caractère trompeur, voire scandaleux, du travail de la commission parlementaire dont M. Binet était rapporteur.

    La fumée et le mensonge
    Ce rapportcite d’abord que « les associations estiment le nombre d’enfants vivant aujourd’hui dans des familles homoparentales entre 100 000 et 400 000 », faisant référence à un Que Sais-je ? de 2003 de Martine Gross, (références 78 et 79 du rapport) sur la base d’hypothèses fantaisistes. Le rapport indique ensuite la fourchette de 20 000 à 40 000 issu des deux estimations citées dans le paragraphe précédent. (Nous reviendrons sur ces deux personnes, Martine Gross et Patrick Festy, dans un autre article, pour ne pas alourdir celui-ci). 

    Le rapport dit ensuite que l’INSEE dispose de chiffres qui permettront « une évaluation actualisée du nombre des familles homoparentales » qui « serait donc connue au second semestre de l’année 2013 ».  Ces chiffres sont en fait sortis en février 2013 (ce sont eux qui sont utilisés dans cet article) donc auraient pu être disponibles - au moins en grande masse -  au moment des travaux de la commission. Mais cela n’a semblé gêner personne.

    La manipulation ici consiste donc :

    1- à donner un chiffre fantaisiste, appuyé sur une référence douteuse, datant de 2003

    2- à indiquer qu’il existe un chiffre d’un organisme officiel dix fois plus faible, mais datant de 1999 (bien qu'il ait été confirmé par une étude de 2005)

    3- à dire que cet organisme aura une actualisation de son chiffre dans un délai trop lointain pour être pris en considération (ce qui est faux).

    L’ensemble permet d’aboutir à cette citation extraordinaire : « Sans entrer dans une querelle de chiffres, il peut être affirmé que le phénomène est de plus en plus visible ». Décodons un peu :

    • « Sans entrer dans une querelle de chiffre». En clair: je donne un chiffre sérieux et un chiffre fantaisiste 10 fois plus élevé ; comme ça,  je fais de la fumée ; on n'y voit plus rien ; et comme on n'y voit plus rien, on ne va pas perdre notre temps à creuser.

    • «  il peut être affirmé » : là, c'est du Coluche tout craché : "Dans les milieux autorisés, je m'autorise..." ; oui, moi M. Binet, je m'autorise à affirmer. Traduction : je ne prouve rien, j'affirme !

    • «  le phénomène est de plus en plus visible ».  Ah bon ? Et c'est visible où ? Pas de chiffres. Dans la rue ? Dans les écrits de Madame Gross ? A-t-elle lu au moins l'étude de M. Patrick Festy ?

    Cette citation extraordinaire clôt un chapitre qui s’intitule « Les familles homoparentales aujourd’hui : un phénomène qui prend de l’ampleur […] ». Mais absolument rien dans ce chapitre n’indique que le « phénomène » « prend de l’ampleur ». Aucune augmentation, aucun pourcentage, rien. Simplement la différence apparente entre deux chiffres - dont l’un totalement fantaisiste - d'abord pour faire de la fumée et empêcher de creuser, et en plus pour créer l’illusion du mouvement.

    C'est la première fois que j'étudie un rapport de commission parlementaire. J'espère qu'ils ne sont pas tous comme cela. A la lecture de celui-ci, j'hésite entre l'incompétence ou l'escroquerie. Je pense qu'il y a un mélange des deux. J'ai été 20 ans consultant. J'aurais eu honte de rendre un rapport dans lequel on se moque aussi ouvertement du client. Mais dans ce cas, le client, c'est vous ; c'est moi ; et ce sont surtout les enfants de la société qu'on nous prépare et qui auront à en subir les conséquences.

    « Le JT sur la manifestation du 13 janvier que vous n'avez jamais vuMadame Gross et Monsieur Binet »

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