Elle nous propose une lettre aux députés tout à fait intéressante. 

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Monsieur le Président de la République,

Rassemblé avec des centaines de milliers de citoyens à Paris en ce dimanche 13 janvier 2013, je m’adresse à vous pour solliciter l’écoute et la compréhension que le peuple de France vous réclame depuis maintenant plus de 4 mois.

Vous ne pouvez ignorer cette foule considérable et diverse qui se lève pacifiquement contre le projet de loi « mariage et adoption pour tous », instaurant une nouvelle filiation issue de deux personnes de même sexe.

Vous ne pouvez nier la mobilisation des élus de la nation, des élus locaux et des maires - de droite, de gauche, sans étiquette -, tous gardiens du mariage civil qui garantit la filiation de chacun. Vous ne pouvez rester insensible face aux inquiétudes grandissantes des Français qui découvrent la vraie nature du « mariage pour tous ».

Le Parlement doit-il abolir l’égalité de naissance entre les enfants ? Promulgurerez-vous l’abolition de la parité père-mère dans l’éducation d’un enfant ? Ne serait-ce pas aggraver encore davantage la précarité familiale au mépris du principe de précaution ?

Pouvez-vous refuser plus longtemps la demande croissante de débat, exempte de toute homophobie, qui s’exprime dans tout le pays à travers le foisonnement des réunions citoyennes ?

Les manifestants et ceux qui les soutiennent vous ont demandé de surseoir au projet de loi de « mariage et adoption pour tous » qui divise profondément les Français. Ils vous demandent aujourd’hui de convoquer des Etats généraux de la famille, du mariage, de la filiation et des droits de l’enfant, dans un geste de réconciliation nationale.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de mes salutations déférentes,

Monsieur le Président

N'avez-vous pas été heureux dans votre enfance, entouré de vos père et mère? Protection virile et jeux sportifs avec votre père, tandis que votre mère vous apportait douceur et réconfort.

Le 6 mai 2012, dans votre discours à Tulle vous avez dit vouloir donner "à nos enfants une vie meilleure que la notre". Pensez à ces enfants qui, lors de la rentrée scolaire, devront répondre à ces questions "métier du père" et "métier de la mère". Ils répondront "j'en ai deux" et " je n'en ai pas".

A un âge si dur où chaque différence est montrée du doigt, ils subiront les rires et moqueries des autres enfants. Rentrant de l'école le soir et trouvant deux pères, ces enfants n'auront personne pour les consoler et les câliner; du moins personne qui ferait cela aussi bien qu'une mère. Ils devront choisir entre une vie dans le mensonge ou une vie dans la moquerie. Ces enfants ne connaitront pas une vie meilleure, ils la subiront. Ils subiront la destruction de la cellule familiale qui existait depuis si longtemps. Destruction que vous aurez initiée.

Le 6 mai, vous avez aussi dit vouloir vous engager pour les jeunes. Ce projet de loi est pour des hommes et des femmes d'âge mûr. Les enfants, les plus jeunes pour qui vous disiez vouloir la justice, y sont dépourvus de leurs droits.
En tant que chef des français, vous avez un devoir d'exemple.

Auriez-vous donné vos enfants en adoption à des couples de même sexe?

Autoriseriez-vous votre compagne à porter un enfant, subir les désagréments d'une grossesse et les peines de l'accouchement afin que cet enfant, son enfant, lui soit enlevé pour être élevé par deux hommes?


Monsieur le Président, s'il vous plait, réfléchissez. Mettez fin à ce projet tant qu'il en est encore temps.